Contrairement aux idées reçues, on se lavait bel et bien au Moyen Âge. De l’Antiquité jusqu’à la Renaissance, la pratique du bain était courante. On se rendait aux bains publics ou l’on profitait, pour les plus aisés, d’une baignoire privative. À la campagne, un simple ruisseau faisait aussi l’affaire. Prendre soin de son corps n’était nullement étranger aux mentalités médiévales.
Cependant, l’apparition des grandes pandémies, notamment la peste noire au XIVe siècle, porta un coup sévère à cette culture de l’hygiène. Par crainte que les pores dilatés par l’eau chaude ne laissent entrer la maladie, l’usage du bain déclina peu à peu à la fin du Moyen Âge, laissant place à d'autres pratiques de purification jugées plus sûres.