Le bain

Contrairement aux idées reçues, on se lavait bel et bien au Moyen Âge. De l’Antiquité jusqu’à la Renaissance, la pratique du bain était courante. On se rendait aux bains publics ou l’on profitait, pour les plus aisés, d’une baignoire privative. À la campagne, un simple ruisseau faisait aussi l’affaire. Prendre soin de son corps n’était nullement étranger aux mentalités médiévales.

Cependant, l’apparition des grandes pandémies, notamment la peste noire au XIVe siècle, porta un coup sévère à cette culture de l’hygiène. Par crainte que les pores dilatés par l’eau chaude ne laissent entrer la maladie, l’usage du bain déclina peu à peu à la fin du Moyen Âge, laissant place à d'autres pratiques de purification jugées plus sûres.

Lorsque le temps s’y prête, nous installons notre bain directement sur le campement. Cette étuve, d’une capacité de près de 150 litres, s’inspire fidèlement des représentations que l’on trouve dans les enluminures des XIVe et XVe siècles. Elle nous permet de nous rafraîchir lors des fortes chaleurs, mais aussi de nous délasser après les combats.

Confortablement installés dans l’eau, nous profitons de ce moment de détente pour partager avec les visiteurs les pratiques d’hygiène médiévales.