Le tissage de galon

Depuis le IIIe siècle, des traces de galons ont été retrouvées en Égypte. Ces bandes de textile finement ouvragées, réalisées à partir de fils de laine de qualité, parfois enrichies de fils d’or ou d’argent, relèvent de l’art raffiné de la passementerie.

À l’époque viking, les peuples scandinaves ornaient également leurs vêtements de somptueuses ganses aux motifs entrelacés, témoignages d’un savoir-faire aussi esthétique que symbolique.

Plus tard, au fil du Moyen Âge, l’art du galon connaît un renouveau éclatant : les vêtements liturgiques s’illuminent de ces délicats tissages, signes de prestige et de sacralité. La ceinture, quant à elle, devient une véritable parure. Elle s’agrémente de boucles finement travaillées en laiton, parfois même rehaussées d’or, affirmant ainsi son rôle autant utilitaire que décoratif.

De ses doigts agiles et précis, Dame Béatrice offre une démonstration saisissante de l’art du tissage de galon. Son métier à tisser est une fidèle reproduction d’un modèle du XIIIe siècle découvert à Oseberg, en Norvège — un trésor archéologique — mais également inspiré des représentations figurant dans les enluminures du XVe siècle.

Passionnée par la mode historique du XVe siècle, Dame Béatrice partage avec enthousiasme ses connaissances sur l’habillement féminin de cette époque. De la guimpe — cette pièce de toile qui encadre et couvre élégamment le visage — jusqu’aux chausses, en passant par la chainse et la cotte, aucun détail vestimentaire ne lui échappe. Chaque élément raconte une histoire, chaque étoffe révèle un pan de vie médiévale.