Le combat en armure

De l’Antiquité à la Renaissance, les armures ont connu une évolution remarquable, reflet des avancées techniques autant que des bouleversements militaires. Des premières loricae segmentata et cotte de mailles des légionnaires romains jusqu’aux armures de joute intégralement composées de plaques d’acier, chaque époque a vu naître de nouvelles formes de protection, adaptées aux menaces croissantes du champ de bataille.

À mesure que les armes devenaient plus puissantes et sophistiquées — épées, masses, flèches, puis armes à feu — les armuriers redoublèrent d’ingéniosité pour offrir aux combattants des équipements toujours plus résistants, ergonomiques et parfois même esthétiques. L’armure n’était pas qu’un outil de guerre : elle devenait aussi symbole de statut, de richesse et d’appartenance.

Le harnois blanc : l’armure du chevalier

L’armure qui attire ici notre attention est celle que portait le chevalier à la fin du Moyen Âge : une armure de plates complète, communément appelée harnois blanc. Ce type d’équipement, intégralement fait de plaques d’acier poli, n’atteint sa forme aboutie qu’au début du XVe siècle. Il incarne alors l’apogée de l’armurerie médiévale, alliant protection maximale et mobilité relative. Mais dès le milieu du XVIe siècle, avec l’essor des armes à feu portatives, ce harnois devient progressivement obsolète sur les champs de bataille.

Le tournoi courtois : entre prouesse et honneur

Au cœur de la lice se déroule le Tournoi Courtois, une forme codifiée de duel opposant deux chevaliers dans un esprit à la fois sportif et chevaleresque. Loin d’un affrontement brutal, ce combat est un exercice de maîtrise et de vaillance, où l’objectif est d’infliger le plus de touches à son adversaire, dans le respect des règles établies et sans le blesser.

Sous l’autorité du maréchal de lice, deux épreuves rythment ces duels :

Combat à la touche à l’épée longue : arrêté à chaque touche, ce duel se joue en quatre points gagnants. La précision, le contrôle et la stratégie y sont essentiels.

Combat non arrêté à l’épée et au bouclier : plus dynamique, ce format laisse une minute aux combattants pour marquer le maximum de touches dans un flot d’échanges continus.

Selon notre effectif, 4 a 6 chevaliers peuvent se relayer dans la lice, offrant au public un spectacle à la fois technique, rythmé et fidèle à l’esprit martial de la fin du Moyen Âge.